+ 17% de visitorat pour VinEquip

Le 06/04/2023 à 16:06

Le salon VinEquip dresse le bilan de sa seconde édition, déroulée à Mâcon en Saône-et-Loire du 28 au 30 mars 2023. Avec un visitorat et un nombre d’exposants en hausse, VinEquip prouve le dynamisme de ce nouveau rendez-vous. Voici quelques retours de l’évènement et de nouveautés présentées par les exposants.

 

« 3 758 visiteurs ont arpenté les allées, soit 17 % de plus qu’en 2022 , s’enthousiasment les organisateurs du salon. Cela prouve l’envie des acteurs de la filière de se retrouver et montre la pertinence d’un salon viticole dans la région Bourgogne. » L’augmentation du nombre d’exposant (300 en 2023 contre 270 en 2022) est notamment visible sur la partie extérieure du salon, offrant aux visiteurs, dès leur arrivée, une large gamme d’équipements exposés. « Les retours que nous avons, tant côté visiteurs qu’exposants sont unanimes : 90 % des personnes se disent satisfaites. »

 

Priorité pour l’emploi

Nouveauté de 2023, l’espace Work in Wine ne désemplit pas durant les trois jours. Job dating avec plus de 50 rendez-vous pris durant le salon, tables rondes, partage d’expériences entre étudiants et entreprises en recrutement : les métiers de la vigne et du vin sont valorisés. « Ce sont des espaces privilégiés pour sensibiliser les jeunes aux possibilités d’emplois dans le monde de la vigne et du vin. Ce qui n’est pas superflu lorsque l’on connaît les difficultés de recrutement du secteur. »

Conférences entre étudiants et recruteurs dans l’espace Work in Wine.
(© FIBI)

Conférences à revisionner

Parmi les trois matinées consacrées aux conférences thématiques, celle dédiée aux enjeux climatiques est particulièrement suivie. L’ensemble des conférences sont dès à présent visionnables en replay . Les dates pour le prochain rendez-vous en 2024 sont posées : du 26 au 28 mars. « Nous continuerons d’augmenter légèrement le nombre d’exposants. Pour préparer cette édition, nous travaillons dès à présent avec un comité de pilotage composé d’exposants, de fournisseurs et d’élus locaux. »

 

Pure, une nouvelle jarre de Vin et Terre

Vitisbio en profite pour présenter quelques nouveautés découvertes par les visiteurs. Vin et Terre élargit sa gamme en proposant depuis fin 2022, Pure, une jarre élaborée en céramique technique: un assemblage de plusieurs argiles dont la chamotte, une argile cuite à 1050°C broyée et tamisée. L’ajout de la chamotte confère une bonne résistance mécanique et une facilité de manipulation de la jarre. « Les jarres Pure viennent d’Italie. Elles sont fabriquées par un artisan de la région de Venise » , décrit Sacha Duprat, commercial chez Vin et Terre pour le sud-ouest de la France. Les volumes proposés sont de 250, 450, 600 ou 950 litres. La forme ovoïde du contenant assure un mouvement du vin de haut en bas et des circulations aléatoires. Le matériau favorise aussi une micro-oxygénation subtile et régulée, légèrement inférieure à celle d'une barrique et se rapprochant de celle d’un grès. « Cela convient bien pour des vins rouges légers, où l’on recherche la finesse du fruit, une certaine tension et la minéralité , décrit Sacha Duprat. Ou pour des blancs secs, gourmands, conséquents en bouche, avec de la fraîcheur. » Les jarres sont fabriquées avec des moules, assurant une stabilité et une reproduction quasi à l’identique des différents exemplaires. Lisses à l’intérieur, leur nettoyage est facile. Elles n’ont aucun enduit, favorisant un contact direct du vin avec la matière. Des options sont possibles dès le volume de 600 L (robinet de dégustation, vanne de vidange). « Les jarres sont aussi dotés d’un système de fermeture plus pratique avec le joint directement inséré dans le couvercle. »

Pure, nouvelle jarre dans la gamme de Vin et Terre, contenant de la chamotte.
(© Demetra)

 

 

Vineis projets, pour la gestion des risques climatiques

Vineis projets accompagne les vignerons dans la construction d’une stratégie globale de gestion de leurs domaines. En octobre 2022 la structure signe un partenariat de recherche avec l’Université de Bourgogne afin de travailler sur une méthodologie visant à établir des cartes de potentialités et risques climatiques. Et ce, à l’échelle d’une parcelle, d’un domaine, voire d’une appellation. « Il s’agit de récupérer, pour une zone donnée, des éléments liés au climat : température, hygrométrie, direction du vent, exposition au rayonnement solaire , explique Marc Ouvrié, gérant de Vineis projets. Nous pouvons ensuite établir des zonages climatiques indiquant les lieux avec risques de gel et de fortes chaleurs. » En couplant ces cartes avec celles sur les natures de sol, la topographie et l’encépagement (notamment sur sa précocité, sa sensibilité aux risques climatiques), la structure conseille sur les adaptations d’itinéraires techniques, ou le choix de méthodes pour lutter contre les aléas comme le gel. Mais aussi, dans une vision à plus à long terme, la méthode oriente sur le matériel végétal le plus pertinent, et ce, dans le cadre de renouvellement, restructuration ou relocalisation de vignoble. « Au niveau de la parcelle, la prestation peut aussi aider un vigneron à choisir le lieu le plus adéquat pour positionner une tour antigel. »

La méthodologie de zonage climatique est mise en œuvre notamment sur les appellations viticoles bourguignonnes de Chambolle-Musigny
et Morey Saint-Denis.
(© Vineis projets)

 

 

Un foudre connecté pour des vins sans SO2

La Tonnellerie Radoux présente Athenis, un foudre connecté facilitant l’élevage sous bois de vins sans sulfites ajoutés. « Avec l’apport d’oxygène et de nombreux nutriments, les élevages dans les contenants en bois sont plus à risque pour les vignerons élaborant des vins sans sulfites ajoutés, décrit Pierre-Guillaume Chiberry, directeur commercial de la Tonnellerie Radoux. Nous voulions proposer un outil pour les producteurs dans cette démarche de réduction d’intrants, et voulant profiter des qualités du bois pour l’élaboration des vins. » La stratégie œnologique choisie s’appuie sur l’inertage en CO2 statique, par l’arrière du foudre, à un taux établi entre 1 000 et 1 300 mg/L. L’objectif est de bénéficier de la micro-oxygénation naturelle du bois sans production d’O2 dissous. Dans cet équilibre rédox, les vins peuvent enfin bénéficier d’un élevage sous bois et sans sulfites ajoutés. Une bonde connectée analyse en temps réel, quotidiennement, tous les paramètres essentiels à la protection du vin : O2 et CO2 dissous, alertes microbiologiques. L’inertage du foudre limite aussi les ouillages. « Nous avons réalisé des essais avec des élevages de 12 mois, sur des vins entonnés après la réalisation de leur fermentation malolactique. Mais il est possible d’envisager des élevages plus longs. » Les foudres sont disponibles avec une contenance allant de 15 à 50 hL. « Et nous évaluons leur prix à 1 000 €/hL. »

Athenis, foudre connecté de la Tonnellerie Radoux.
(© Tonnellerie Radoux)

 

Frédérique Rose