Parcours en Gironde épisode 5 :
Retour de Vinitech !

Le 08/12/2022 à 9:33

Pierre-Henri Cosyns et ses deux salariés, Virginie et Noël, étaient présents au Vinitech-Sifel les 29 et 30 novembre. Occasion pour eux de faire le point sur les nouveautés et informations intéressantes. Ils nous font part ici de leurs impressions.

 

Virgnie, Noël et Pierre-Henri, au Vinitech-Sifel. (© F.Rose)

 

EN QUÊTE DE NOUVEAUTÉS

En cette fin de novembre, toute l’équipe du Château Grand Launay - Virginie, Noël et moi - nous sommes rendus au Vinitech-Sifel à Bordeaux. C’est un moment que nous aimons partager, nous faisant sortir de l’exploitation et voir autre chose… ou presque. Chacun a en tête une petite curiosité, une innovation, un appareil dont on lui a parlé à aller découvrir. Exosquelette, tracteurs électriques, coque de bateau pour stocker les effluents viticoles et traitement par ventilation forcée, les innovations ne manquent pas. Si la conjoncture est difficile à analyser et la sobriété est de rigueur, on aime tout de même refaire un point sur les outils et les techniques qui font l’actualité. Notre seul besoin cette année est de renouveler une attacheuse pour le pliage. Notre vieille AP25 a fait son temps. Chacun se promène et à midi, on se retrouve pour un déjeuner au restaurant. Anecdote : pas de vin bio à la carte… scandaleux !

Vinitech-Sifel, à Bordeaux, du 29 novembre au 1er décembre. (© F.Rose)

LE LENDEMAIN, PETIT DÉBRIEFING

Virginie et Noël font part de leur visite. « De nombreuses plieuses sont présentées et disponibles, indique Virginie. Chacune a ses particularités et peut répondre à des contextes viticoles différents. Mon attention s’est arrêtée sur   le nouvel attacheur successeur de l’AP25 de Pellenc notamment pour ces différentes possibilités de positionnement de bobines. » Le seul regret de Virginie est que le dérouleur embarqué soit proposé uniquement en option dans la version 200 m. « L’attacheur AP25 semble léger et maniable. Celui de Mage paraît aussi intéressant mais nous resterons sur une marque que nous connaissons bien et qui est distribuée à proximité du domaine. »

PULVÉRISATION…

« J’ai découvert un nouveau système de pulvérisation, décrit Noël. Une solution en jet projeté oscillant longitudinal. C’est adaptable sur toutes les rampes de pulvérisation. Plus besoin d’assistance d’air et donc moins de demande en puissance. C’est bien d’innover et proposer de nouveaux équipements dans le domaine de la pulvérisation. » Noël s’interroge néanmoins sur l’application en plein champ, où de nombreux facteurs sont à considérer. « Le système est vendu dans les 10 000 €. C'est assez onéreux tout de même pour une option ou adaptation »

 

PALISSAGE ET SÉCATEURS

Noël et Virginie ont également passé pas mal de temps sur les stands de sociétés de palissage. «  Il y a vraiment une multitude de configurations, souligne Noël. C’était amusant d’en discuter avec les collègues d’autres régions voire des pays étrangers. Certains réalisent même des écarteurs sur mesure, selon leurs demandes spécifiques. On va y réfléchir pour se faire un prototype et rester en contact afin de profiter de leur expertise.  » Virginie est attentive aussi aux sécateurs : « Nos sécateurs électriques sont récents mais nous avons voulu aller voir les tout derniers modèles. Rien de révolutionnaires mais ils ont gagné en poids de batteries et en autonomie. Les systèmes   de sécurité semblent de plus très aboutis. »

Prospection de nouveautés au Vinitech. (© PH.Cosyns)

FILIÈRE QUI EXPÉRIMENTE

Pour ma part, je voulais aller à la première conférence concernant les changements sur la règlementation européenne bio et vin bio. Je suis arrivé un peu en retard du fait des embouteillage… GRRRNNN. Je suis donc allé à l’inauguration du Vinitech : les politiques ont souligné l’importance d’une viticulture décarbonée et résiliente aux aléas climatiques. On parle de plan social à Bordeaux pour justifier un arrachage primé. Certains ont aussi souligné que Bordeaux est la première région viticole en surface bio. Ça fait grincer les dents de certains. Après je me suis rendu sur les stands de recherche-expérimentation où sont présentées des jeunes entreprises et des innovations. Ce sont des stands comme des pépinières de petites entreprises qui assistent des PME dans le développement d’idées nouvelles. La vitiviniculture est vraiment une filière innovante. L’agriculture biologique, on le voit, force la recherche à trouver des solutions aux exigences sociétales et des consommateurs.

Une des nombreuses conférences du salon Vinitech. (© PH.Cosyns)

 

ÉCONOMIE, ÉCONOMIES…

Ensuite, je suis allé à une conférence sur l’économie du vin bio. C’était très enrichissant. Ça permet d’être au fait des derniers chiffres. C’est d’autant plus utile en période de tension dans les négociations commerciales. Je regrette de ne pas avoir pu aller à celles sur les vins sans soufre. Pour conclure, on est tout de même contents de revenir au vignoble. Le grand air c’est mieux ! Sur le salon, on a aussi pas mal marché… Comme dans les vignes. Le bruit reste vraiment fatigant, le parc des expos est très chauffé et on s’interroge sur la sobriété énergétique de l’évènement. L’un de nous conclura tristement : « Ce doit être la même facture écologique qu’un match de coupe du monde au Qatar ! »

Pierre-Henri Cosyns
© Pierre-Henri Cosyns

LE PARTAGE DE PIERRE-HENRI :
Profiter du salon pour négocier

Pour le matériel, il peut être intéressant de négocier directement sur le salon. Il faut pour cela bien se préparer en amont, savoir ce que l’on souhaite ainsi que connaître les prix catalogue. Certains concessionnaires ont encore du stock sur parc. Aussi, n’oubliez pas de contractualiser avec une date de livraison certaine. Cela peut vous libérer de l’engagement si le matériel n’arrive pas en temps et en heure. Peut-être faudrait-il également négocier une garantie étendue. En viticulture, nous utilisons le matériel sur une période courte et annuellement. Les premières avaries anormales ou corrosions précoces arrivent rarement pendant la période de garantie.